24/04/18 : « rencontre » à Bressuire, 1er jour dans les Deux-Sèvres de l’action de prévention des AVC « 1 région, 12 départements, 12 mois »
Aujourd’hui à Bressuire, 1er jour dans les Deux-Sèvres de l’action de prévention des AVC « 1 région, 12 départements, 12 mois ».
La rencontre de la matinée :
– ma fille a fait un AVC il y a 6 ans, elle avait 52 ans. Les séquelles sont importantes : aphasie, difficultés sur le côté droit. Ce fut un cataclysme pour elle. Elle a sombré dans l’alcool, a fait une cure pour s’en sortir. Et puis lors d’un anniversaire son mari lui a dit « tu veux un petit verre de rosé pour fêter ça ? ». Et elle a pris « ce verre »… Et maintenant elle prend « d’autres verres ». Tous les jours.
Les séquelles d’un AVC peuvent être terribles sur le plan physique, avec une prise de conscience de son état pouvant entraîner une dépression (progressive, plus ou moins forte). Dans ce cas elle a engendré un alcoolisme aigu, pour « accepter » de vivre « différente », avec des difficultés pour se mouvoir, pour parler, mais « aussi » affronter le regard des autres.
Lors de ma dernière marche de 350 km en Espagne sur la Via de la Plata, alors que je marchais, un ami m’a dit : « tu sais, on a tous en nous des parts d’ombres et des parts de lumières. L’enjeu consiste à ce que JAMAIS les parts d’ombre ne prennent les rênes de notre existence, toujours en alimentant les parts de lumière en nous ». Il avait grandement raison…
Je pense à cette maman, à sa fille. Après un AVC, ou un accident de la vie, la victime a « surtout » besoin de protection, d’avoir un ou plusieurs rocs à ses côtés, des « murs porteurs » protecteurs.
Proposer un « petit verre de rosé » à un(e) alcoolique qui compte les jours après une cure de désintoxication, c’est tout le contraire de « ça » C’est même « pire » dans son cas, quand on connaît les facteurs de récidive d’un AVC…
Je pourrai l’écrire en des mots plus durs, mais c’est au fond inutile ; vous avez très bien compris ce que je veux dire.
PM