07/01/2016 : Dominique Cavaillols élu maire de Barsac. Le texte de mon intervention après son élection par le Conseil Municipal

Ecrit par Philippe Meynard / 7 janvier 2016 / 0 Comments

NewMaireMonsieur le Maire,

Mesdames et messieurs les élu(e)s, et vous toutes et tous venu(e)s si nombreux ce soir,

C’est évidemment un moment important. Pour toi Dominique, pour moi, pour nous.

Il y a 27 ans, en mars 1989, je m’asseyais ici, sur un fauteuil de velours vert, un petit, très intimidé, qui s’était présenté aux élections municipales, un peu comme on s’en va à un match de foot, ou de rugby, sans véritablement mesurer l’enjeu… Ni qu’à jamais tout cela allait finalement changer ma vie.

27 ans ont passé, plus de la moitié de ma vie jusqu’à ce soir. C’est beaucoup…

Je vais garder pour moi la période qui nous a mené jusqu’en décembre 2004 où nous avons Dominique, mais aussi plusieurs qui sont là, relevé le défi, pris en main la destinée de notre commune.

Nous voilà un peu plus de 11 années après.

Je ne veux dire qu’un seul mot : merci.

Merci à celles et ceux qui ont toujours été là, solides, fidèles, notamment dans les moments difficiles, les moments de doute, mais aussi qui ont partagé avec moi ce bonheur immense de voir notre village se transformer peu à peu, pour être celui dans lequel nous vivons aujourd’hui ; Et celui que vous allez dessiner, sans moi, à partir de maintenant.

Merci aussi, aux habitants de Barsac. Ils ont été – bien souvent – une force, un ressourcement dans un monde politique, pas toujours facile…

Merci à toi Dominique. Loyal, fidèle, complémentaire, quelqu’un sur lequel j’ai toujours pu compter, sur qui j’ai pu me reposer.

Evidemment, nous avons parfois le bonheur de trouver l’Autre dans la vie affective, j’ai eu l’immense chance de trouver mon double dans l’engagement public.

Comme je l’avais annoncé il y a un an, j’attendais que les médecins du service médical de la Sécurité Sociale prennent une décision le moment venu, pour transformer mon arrêt de travail en mise en invalidité. J’ai rencontré ces médecins à plusieurs reprises, et ils m’ont annoncé que je le serai au 1er janvier 2016. Ma lettre de démission à Monsieur le Préfet a donc pu partir. Ma démission de la fonction de Maire, pas de conseiller municipal. Pour une raison très importante. Je voulais à la fois finir l’histoire devant vous, et surtout – surtout – être mon cher Dominique, et te ceindre de cette écharpe, la poser sur tes épaules, celles qui ont supporté pleinement la charge de « faire tourner la boutique » depuis 2 ans.

Ce soir, c’est pour moi un passage, la fin d’une histoire. Je m’exprime en effet pour la dernière fois dans cette salle. Je vous adresserai Monsieur le Maire ma démission du Conseil Municipal demain, heureux d’avoir pu vivre ce moment, ce soir.

Plus que quiconque, je sais ce qu’ont été ces 24 derniers mois. Je sais maintenant ce qu’est le mental de l’équilibriste, celui qui ne doit pas tomber de son fil, éviter le vide, pour atteindre son but ; Le mien est la résilience. Pour me reconstruire, marcher, et trouver mon Chemin.

Je pense très fort à deux hommes, à qui je voue une très forte reconnaissance ; Sans eux, il n’y a aucun doute sur le fait que je ne serais plus là… Je veux parler du docteur François Rouanet – qui est là ce soir – et du professeur Hugues Loiseau. Grâce à eux, une « deuxième chance » m’est offerte. Je vais tout faire pour que cette seconde vie soit jolie, la plus « douce » possible, utile, et donc qu’elle ait du sens. Un sens nouveau.

 Voilà ce que je souhaitais dire ce soir Monsieur le Maire et si vous le permettez, je finirai par une pensée de Confucius : « On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une ».

Alors :

Rêvez, comme si vous n’aviez rien à perdre,

Croyez comme si tout était possible,

Aimez comme si votre cœur ne connaissait pas de limites,

Vivez comme si il n’y avait qu’aujourd’hui.

 

« Que la Force soit avec vous ».

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