22/07/19 : « AVC : un outil innovant au service du diagnostic » (Sud Ouest)

Ecrit par Philippe Meynard / 21 juin 2019 / 0 Comments

À partir de septembre, les 11 pharmacies du centre-ville proposeront aux habitants un test pour prévenir un éventuel accident vasculaire cérébral (AVC).

Une seule minute ! C’est le temps nécessaire à ce dispositif innovant, MyDiagnostick, pour détecter un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Développé et commercialisé par une entreprise hollandaise depuis trois ans, ce bâton métallique d’une trentaine de centimètres permet de produire un électrocardiogramme. L’objectif ? Détecter une possible arythmie du cœur (un rythme cardiaque anormal).

Après Pessac l’automne dernier, Arcachon sera la deuxième ville pilote de France à proposer gratuitement ce test à ses habitants. Les bâtons seront disponibles dans les 11 officines de pharmacies de la ville à partir du 1er septembre 2019.

« On veut aller plus loin dans le domaine de la prévention », explique Yves Foulon, le maire d’Arcachon. De son côté, l’association AVC tous concernés précise que « la Ville est très réceptive, car plus on parle d’AVC mieux c’est ». La mise en œuvre de ce dispositif est le fruit d’un accord entre les pharmaciens de la ville, le Lions club d’Arcachon, l’association AVC tous concernés et la municipalité.

Une population à risque

Avec une population majoritaire de plus de 65 ans, le risque d’AVC est donc élevé. « Il y a au moins 400 AVC par an à Arcachon », explique le Dr François Rouanet, neurologue au CHU de Bordeaux. À l’origine du projet avec son confrère le Dr Stéphane Olindo, il précise que l’AVC « est une maladie fréquente, grave et mortelle, 20 % des patients succombent dans l’année qui suit ».

Les deux facteurs de risques principaux sont l’hypertension et l’arythmie. Il ajoute que « les AVC ne sont pas une fatalité. On sait très bien à quoi ils sont dus. Il y a des prédispositions, des facteurs de risques comme le tabac, le diabète, l’arythmie et l’hypertension ». Cette dernière est à l’origine de 80 % des AVC. Mais il faut savoir que l’arythmie est aussi la cause de près d’un tiers des AVC : « le cerveau est alors victime du cœur. »

Alors comment ça marche ?

Tout d’abord, il est nécessaire de remplir un questionnaire. Soixante secondes suffisent. Ensuite, une simple prise en main, en position assise, permettra de fournir une évaluation cardiaque de l’utilisateur. Au bout d’une minute, si le voyant est vert, rien à signaler.

En revanche, s’il vire au rouge, un tracé sera imprimé par le pharmacien. Un tracé qui sera alors adressé, dans une enveloppe prévue à cet effet, au médecin traitant pour effectuer des examens complémentaires auprès d’un spécialiste.

(Sud Ouest – Laura Diab)

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